L'effacement progressif
L'effacement progressif
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Le musée, simple durant des décennies, s’étendait dans une obscurité silencieuse, où seuls huit ou 9 rayons de journée filtrant à travers les vitraux fissurés illuminaient les salles désertes. Adrien, conservateur d’art, progressait délicatement par les couloirs poussiéreux, son regard explicite sur les toiles accrochées aux murs décrépits. Depuis un grand nombre de évènements, il restaurait certaines œuvres oubliées, espérant entretenir leur rutilance premier plan qu’elles ne disparaissent infiniment sous l’emprise de demain. Mais un détail touchant ne cessait de l’inquiéter. Les faces peints sur ces toiles semblaient évoluer sans intention. Il savait que la voyance par téléphone permettait relativement souvent d’éclairer des phénomènes inexpliqués, des manifestations inspirées que l’œil social peinait à découvrir. Ici, les reproductions refusaient de se défendre figés. Certaines portrait paraissaient plus marquées par le temps journalieres, leurs tête se étudiant notamment si elles vieillissaient légèrement marqué par son regard. Il s’arrêta destinées à une toile employé un madame au regard approfondi. La veille, il se souvenait distinctement de son expression ferme, de ses lèvres closes et de son minois lisse. Mais aujourd'hui, une nuage coulait sur sa joue, une indice d’émotion qui n’était pas représentée au préalable. La voyance téléphone révélait que certains gadgets séculaires conservaient une force attractive qui est à vous, une narration qui se manifestait de années à autre par-dessous des formes que la cerveau ne pouvait expliquer. Ces peintures n’étaient par contre pas des œuvres d’art, mais les vestiges d’un passé encore en synergie, figé dans les apparences mais extraordinairement en mouvement. Adrien parcourut la public du regard. Chaque effigie semblait différent de la veille. Certains gens avaient refroidi du fond de la scène, laissant après eux un champ vide. D’autres étaient apparus, surgissant de nulle part, comme si le masque elle-même continuait à s’écrire au cours de demain. La voyance par téléphone immédiate enseignait que certaines visions n’étaient perceptibles qu’à celles qui savaient coincer les petites étoiles. Ces peintures tentaient-elles de adresser un énoncé ? Étaient-elles le reflet d’un évènementiel passé, ou l’annonciation de des éléments future ? Il comprenait désormais que ces images n’étaient pas de simples répliques figées dans l’histoire. Ils étaient vivants, porteurs d’un rafraîchissement qui refusait de se manifester d’un isolé coup. Et il savait qu’il lui faudrait voguer plus loin pour enfermer ce que ces toiles voulaient lui révéler.
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